
Le déploiement d’un important dispositif sécuritaire pour bunkériser l’Assemblée Nationale Sénégalaise qui est censée être un lieu public n’est pas vu d’un bon œil par Senghane Senghor. Le chargé des Affaires juridiques et de la Protection à la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’Homme (RADDHO) dit Halte à la centralisation excessive du pouvoir.
Il s’est exprimé sur le sujet dans un posting sur sa page FaceBook dont voici le contenu : « Les députés Sénégalais se barricadent de plus en plus pour décider. La police quadrille l’Assemblée Nationale. Les journalistes rapportent qu’ils ne sont plus en mesure de poser leurs caméras autour de l’hémicycle pour recueillir des informations. Il est temps de rappeler aux parlementaires qu’ils sont supposés représenter le Peuple et qu’aucun contexte ne peut justifier l’opacité qui s’installe de plus en plus autour de la gouvernance au Sénégal. La contradiction est la sève qui nourrit la DEMOCRATIE ».
Dans son coup de gueule, Senghane Senghor ressort la nécessité d’une culture du pluralisme et de la contradiction dans les idées pour illustrer la démocratie qui distingue un peu le Sénégal de plusieurs autres pays de la sous-région ouest Africaine. Installer des barrières policières pour empêcher les citoyens de suivre ce qui se passe à l’hémicycle est sans nul doute, une façon d’obliger les députés à une culture de la pensée unique et aussi une manière de les braquer pour les empêcher de bien réfléchir.
Il en profite pour dénoncer l’opacité qui caractérise la gouvernance de Macky Sall pour ce deuxième mandat qui présage l’obsession et nourrit l’ambition d’un quatrième mandat dont le débat court depuis 2007.
Marcelle Apévi