
Par Marcelle Apévi
Près de dix mois après l’élection présidentielle du 22 février 2020, la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) et l’Alliance nationale pour le changement (ANC) continuent à se lancer des piques politiques, sinon se déchirer au vu et au su du public.
Le récent épisode de cette guéguerre vient d’une déclaration de l’ANC rendue publique ce jeudi, 05 novembre 2020 et signée par le 1er Vice-président du parti, M. Patrick Lawson : « Halte aux mensonges ! L’ANC ne détient aucun document attestant la victoire de Monsieur Agbéyomé Messan Kodjo à la présidentielle du 22 février 2020… Après la présidentielle du 22 février 2020, l’ANC a choisi de garder le silence pour éviter de participer au tumulte et à la cacophonie créée autour des résultats du scrutin et qui donnaient à certaines personnes, se réclamant de l’opposition, le loisir d’user à outrance, de l’arme politique qu’elles ont adopté depuis plusieurs années : le mensonge, la diffamation, la désinformation », écrit le parti de Jean-Pierre Fabre.
Une sortie que l’ANC justifie par une précédente déclaration d’Agbéyomé Kodjo. Ce dernier, selon l’ANC, a, lors de son interview à la télévision en ligne, « TV Tempo Africa » en octobre 2020, soutenu qu’il reste le vainqueur de l’élection présidentielle du 22 février 2020 aussi parce qu’il a récupéré « 30 des 35% des suffrages qui sont régulièrement accordés au président de l’ANC, lors de chaque élection présidentielle ».
Qualifiant la déclaration de l’ancien Premier ministre de « grotesque » et de « mensongère », Jean-Pierre Fabre et les siens ajoutent qu’« il est parfaitement indécent et surtout irresponsable que Agbéyomé Messan Kodjo se proclame vainqueur d’une élection, sur la base des résultats imaginaires qui procèdent d’une construction intellectuelle. Et demande ensuite à l’ANC, qui détiendrait les preuves de sa victoire réelle, de produire celles-ci ».
Réponse du berger à la bergère, Agbéyomé dénonce une « machination » savamment entretenue par les patrons de l’ANC contre sa personne et traite à son tour de « mensonger » le contenu du dernier communiqué de l’ANC.
Ainsi, la guéguerre se poursuit.