
La corruption est sans secret, institutionnalisée au Togo. Selon un rapport de la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), la corruption est pratiquée par plus de 75% des fonctionnaires de l’administration publique, les gouvernants, les hommes au pouvoir. Dans des discours, Faure Gnassingbé est allé plus loin dans le constat en identifiant une minorité dangereuse qui accaparent les richesses du pays. Il a également parler de la pratique de la surfacturation au sein du gouvernement. Les marchés publics sont attribués sur la base de la corruption. Au Togo, la corruption occupe plus de 31% du PIB et coûte entre 1000 et 2000 milliards de francs CFA par an… Selon les propos d’un directeur de société, à quelques exceptions près, aucune d’affaire n’est possible au Togo sans la corruption.
Lutter contre ce fléau qui ronge l’économie togolaise devient une sérieuse préoccupation pour la centrale syndicale Synergie des Travailleurs du Togo (STT) et le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) et leurs partenaires notamment LES UNIVERSITÉS SOCIALES.
Une table ronde initiée par la STT et le SYNPHOT a réuni ce 03 décembre 2020 à Lomé, d’éminentes personnalités notamment des professeurs d’université, juristes, syndicalistes, fonctionnaires de l’administration publique, promotion de sociétés privées. L’OCDI a servi de cadre à ce rendez-vous.
Trois panels ont été animés autour des thèmes à savoir: impacts socio-économique de la corruption au Togo; lutte contre la corruption et infractions assimilées au Togo (cadre juridique et mécanisme de saisie de l’autorité judiciaire ; institutions de lutte contre la corruption au Togo et cadre de concertation et coordination) et Débats sur les politiques efficaces de lutte contre la corruption.
A la suite des exposés des panelistes et des apports des participants, des recommandations ont été formulées à l’endroit des acteurs, suivies d’une déclaration dans laquelle interpellation est faite à la faveur d’une prise de conscience collective pour oeuvrer à lutter efficacement contre le fléau.
K. Monzonla