Nous l’écrvions hier. Les populations Togolaises, au-delà de la privatisation de leur liberté avec les mesures restrictives prises pour éviter la propagation du coronavirus, sont préoccupées par les exactions policières et militaires qu’engendrent les approches d’application des mesures par les agents de la Force Sécurité Anti-Pandémie (FOSAP). Et bien, elles n’ont pas du tout tord. Pour la toute première nuit de démarrage du couvre-feu, les agents de la FOSAP ont repris du service. Selon les témoignages reçus, il n’était même pas 21 heures quand les agents ont envahi les coins de rue pour intimider les populations qui faisaient de leur mieux pour ne pas se rattraper par 22 heures fixées par le gouvernement. Malheureusement ils n’ont pas échappé à la bavure policière à laquelle se livrent habituellement ces agents. Ils se sont méchamment pris aux citoyens, violentant les uns et poursuivant les autres comme des rats. Des personnes âgées qui se déstressaient dans un buvette autour de quelques bouteilles de bières ont dû abandonner leur boisson pour se lancer dans une course de fugitif. Les éléments de la FOSAP ont mené la vie dure aux populations. On dirait une sorte de règlement de compte. Dans leurs propos, on dirait qu’ils ne sont pas du tout en mission. Ils laissent entendre aux citoyens désabusés que c’est à cause d’eux qu’eux autres sont obligés de patrouiller, oubliant de mentionner qu’il est de leur devoir régalien d’assurer la sécurité et la protection civile, ce pourquoi ils sont recrutés et payés par l’argent du contribuable. Hélas, le chien préfère mordre son maître.
Il faut rapidement rappeler à l’ordre ces “chiens de garde” qui se sont spécialisés dans l’usage de la force brute plutôt que de faire appel aux comportements idoines dignes d’un agent de l’Etat. A cette allure, ces agents pourraient même s’attaquer aux gens qui feraient moindre bruit depuis leur chambre à coucher.
Depuis le début de cette pandémie et avec les mesures restrictives, les populations ne cessent de payer un lourd tribut. Des faits tout à fait têtus restent encore vivaces dans les mémoires. Le général Yark Damehame, ministre de la sécurité, ferait mieux de quitter de simples avertissements pour mettre fin à l’impunité caractérisée qui encourage cette sauvagerie à laquelle les corps habillés se sont habitués.
Marcelle Apévi