
Par Marcelle Apévi, togo-online.net
Comme annoncé par le gouvernement, les cours ont effectivement repris au Togo ce lundi 15 juin 2020, avec les élèves inscrits aux différents examens notamment le Certificat d’Etude du Premier Degré (CEPD), Brevet d’Etude du Premier Cycle (BEPC), Baccalauréat première partie (BAC 1) et Baccalauréat deuxième partie (BAC 2).
Cette reprise des cours se tient dans des conditions particulières compte tenue de la pandémie à la COVID-19 (coronavirus).
La visite de certains établissements scolaires privés a permis de vivre l’atmosphère de cette reprise. Les différents établissements ont pris des mesures pour permettre une bonne reprise. Dispositifs de lavage des mains installés à l’entrée des établissements, répartition des élèves suivant un plan d’éclatement des salles en respect de la distanciation sociale d’au moins un mètre, attribution de place personnalisée à chaque élève jusqu’à la fin de cette phase de reprise qui débouche sur les examens de fin d’année. Des consignes claires notamment l’interdiction de se déplacer dans les classes, l’interdiction de passer les outils scolaires, l’installation d’un panier devant chaque salle de classes pour recueillir tout objet déjà utilisé notamment les mouchoirs… tout est mis en place minutieusement avec soins.
Nombreux sont ces élèves et aussi peut-être des parents qui s’attendaient à une distribution de masques de protection à l’entrée des établissements.
Chacun est tenu de se munir de son masque. Ce qui interpelle quant à la responsabilité des parents. Difficile de dire si le gouvernement a vraiment pris la mesure de la situation avant de décider de la réouverture des écoles. Pas de présence d’inspecteurs pour vérifier le respect des dispositions pratiques d’encadrement de cette phase cruciale à haut risque.
Cette reprise bouscule tout sur son passage, y compris le calendrier des enseignants, surtout avec l’éclatement des classes. Ils sont désormais contraints à définir et observer une nouvelle approche pédagogique, en s’adaptant au rythme imposé par la nouvelle donne.
Ailleurs, des discussions ont cours sur la rémunération des enseignants qui voient alourdis leur temps de travail. Ils sont tenus avant chaque cours, de rappeler aux élèves, les gestes barrières, en tenant compte de l’évolution de la situation. Et c’est ainsi parti pour six semaines environs de cours et de révision pour mieux préparer les examens qui se dérouleront aussi forcément dans des conditions exceptionnelles.
Pour les élèves des classes de passage, difficile de dire à ce jour, le sort à eux réservé. Dans son communiqué, le gouvernement a promis de préciser ultérieurement les conditions dans lesquelles ils seront évalués.
Une semaine très éprouvante démarre donc pour les élèves qui ne pourront plus s’adonner à la chaleur habituelle de travail. Ce qui amène certains à conclure que tout se fait déjà à l’image des examens. Ce qui devra permettre aux candidats de s’habituer à ce rythme avant le jour de l’examen.