S’il y a une date dont la célébration a été le point saillant de la gouvernance de feu Général Gnassingbé Eyadema, c’est bien le 13 janvier. S’il y a une date aussi conflictuelle dont la commémoration annuelle faisait rougir l’opposition Togolaise, c’est aussi bien le 13 janvier. Assimilée à la date de l’assassinat du tout premier président et père de l’indépendance de la nation Togolaise, Sylvanus Olympio, le 13 janvier à jusqu’à un passé récent sous Faure Gnassingbé, une journée que feu Général Gnassingbé Eyadema commémorait avec grand soin. Une occasion de démonstration de force sur sa mainmise sur le pays à travers un défilé militaire, paramilitaire et civil.
En plusieurs troupes, les fidèles de feu Général Gnassingbé Eyadema envahissaient la place du 13 janvier pour chanter à tour de rôle, leurs fidélité au dictateur. Des majorettes aux femmes FAT passant par des artistes de la chanson etc, Gnassingbé Eyadema s’assurait de la présence et la participation active de tous ceux qu’il avait sous sa coupe. L’un des points importants qui mobilisait plus de monde, c’était la distribution de billets de banque aux différents participants. Une occasion pour les coupeurs de se mettre plein les poches.
Juste après le défilé et étant sûrs que le 14 janvier sera chômé et payé, les participants aux défilés envahissaient comme des fourmis magnans, les débits de boissons et en ingurgitaient à volonté. C’était un véritable festival de soulards auquel l’on assistait.
Lentement, Faure Gnassingbé a enterré le 13 janvier qui n’est désormais que dans les souvenirs. L’esprit de réminiscence en a permis à plusieurs personnes de se souvenir du 13 janvier en mettant sur leurs statuts WhatsApp, des séquences de prestation de certaines troupes d’hommes et femmes du septentrion qui en avait un métier, le défilé.
13 janvier n’appartient désormais qu’au passé, à lire dans l’attitude de Faure Gnassingbé qui en lieu et place de la célébration du 13 janvier 2021, a présidé le Conseil des ministres.
Marcelle Apévi