
Les attitudes de la jungle se poursuivent au Togo, pays où ce mot de quatre mots est sérieusement en difficultés. Après le médecin-militaire du Pavillon Militaire du CHU Sylvanus Olympio, c’est le tour de Gilbert Bawara de s’attaquer à la liberté d’un fonctionnaire de l’administration publique.
Naboudja Bouraïma, puisque c’est de lui qu’il s’agit est mis à pied pour un mois et privé de toute rémunération à l’exception des allocations familiales. Décision arrêtée par Gilbert Bawara, ministre de la fonction publique, le 29 janvier 2021.
Il est reproché à Naboudja Bouraïma d’avoir manqué aux règles d’éthique et de déontologie, notamment pour non-respect de l’obligation de réserve et violation des dispositions de l’article 157 du statut général de la fonction publique.
Selon l’arrêté pris par Gilbert Bawara, cette décision privative de salaire d’un mois et d’amputation de toute rémunération fait suite à la réponse donnée par Naboudja Bouraïma, à la demande du ministre de produire une lettre d’explication suite à ses commentaires sur les réseaux sociaux.
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Pour motiver cette sanction qui rime à l’arbitraire et à la violation du droit à un salaire décent, Gilbert Bawara évoque le statut général de la fonction publique, sans mention de quelque article que ce soit, le décret 2015-120/PR du 14 décembre 2015, portant modalités communes d’application du statut général de la fonction publique togolaise, la demande d’explication en date du 26 janvier 2021 et la réponse de Naboudja en date du 27 janvier 2021.
A suivre…
Marcelle Apévi