
Le plus vieux des métiers, s’il se faisait en toute discrétion hier, se transporte de nos jours sous les lampadaires au vu et au su de l’opinion. Surtout avec la précarité qui s’installe confortablement et la pauvreté ambiante qui règne, nombreuses sont ces filles à commercialiser leur sexe pour subvenir à leur besoin.
Une sorte de dépravation des mœurs qui prend de l’ampleur au Togo, sous le regard impuissant des autorités.
Ce mardi 26 janvier 2021, une vidéo de publicité “Soirée de baise no limit” qui s’organise mercredi 10 février 2021 à Agbalépédo, fait le tour de la toile. Tournant en boucle sur les réseaux sociaux, cette vidéo invite les êtres de sexe masculin, chacun muni d’une boîte de préservatif à cette soirée où, selon les dires de la jeune fille qui parle dans la vidéo, les maillots seront mouillés.
Le fait suscite des indignations de parts et d’autres. Au delà de ces indignations et condamnations, il convient de se poser une seule question: comment sommes-nous arrivés là ? Comment le Togo a-t-il atteint le seuil de l’immoralité avec ces filles qui en dehors de pavaner pratiquement toute nue dans les rues, adviennent à exposer leur sexe, à en faire une publicité histoire de procéder à une sorte de vente aux enchères ?
Cette « Soirée de baise » n’est que le côté visible de l’iceberg et vient renforcer les inquiétudes quant à ce que notre société togolaise est en train de devenir, surtout lorsque les écoles s’inscrivent dans cette même logique de proxénétisme et de commerce sexuel à travers des vidéos pornographiques devenues virales sur la toile?
Le mercredi 10 février 2021 à partir de 21 heures, les intéressés devront se rendre derrière le marché d’Agbalépédo, dans le von à droite de l’Hôtel Sain Crush, muni d’un paquet de préservatifs pour mouiller le maillot. Certainement que les éléments des forces de l’ordre seraient à l’affût pour disperser et avec des moyens “conventionnels”, les filles de joie et leurs partenaires sexuels.
A suivre..
Marcelle Apévi